mardi 8 novembre 2016

MERCI CHRISTIANE !!!!!


Violences au CH Dron : le procès renvoyé faute d’éléments

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Le tribunal de Lille a refusé de juger en comparution immédiate lundi trois personnes accusées de violences sur des médecins au CH Dron de Tourcoing, dans la nuit du 15 au 16 octobre, estimant que l’enquête était incomplète. Le dossier a été renvoyé pour être confié à un juge d’instruction.

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Le parquet de Lille avait fait le choix d’une comparution immédiate, déférant trois membres d’une même famille, quarante-huit heures après l’agression de trois médecins au CH Dron.
Les prévenus avaient alors demandé un délai pour préparer leur défense et sont revenus lundi devant les magistrats.
Du moins deux sur trois puisque le plus âgé des frères Sabri A. a été hospitalisé entre-temps.
La défense des deux frères et de la sœur n’a pas changé.


« Il n’y a pas une once de regret ni un début d’excuse »

Ils reconnaissent des outrages, admettent un emportement mais nient farouchement les coups dont ils sont accusés : Hamdi A. 18 ans est mis en cause pour avoir arraché une poignée de cheveux à une médecin urgentiste, Sabri A. 36 ans est poursuivi pour avoir roué de coups de pied un médecin du Samu et leur sœur Sourour est accusée d’avoir jeté au sol une interne en médecine.
La médecine légale a accordé entre un et deux jours d’incapacité aux médecins. Me Laurent Guilmain porte la voix de ces victimes particulièrement choquées de ce déferlement de violence à l’hôpital : «  ce qui me choque c’est qu’il n’y a plus de sanctuaire. Les hospitaliers sont des gens qui sont là pour les autres  ». Me Guilmain est tout aussi choqué par le comportement des prévenus : «  Il n’y a pas une once de regret ni un début d’excuse  ».
Au côté de Me Guilmain, Julie Paternoster, partie civile pour l’Ordre des médecins demande l’euro symbolique : «  parce que tout le monde médical est ébranlé par cette affaire  ».

À la barre, Sourour A. pleure beaucoup tentant de justifier l’énervement de cette soirée par la panique : «  personne ne s’occupait de notre père  ». La procureure Elsa Gaussin assène : «  Ces trois personnes considèrent que les médecins sont à leur disposition et dès lors font leur loi dans un service public et c’est intolérable  ».
Balayant la défense des prévenus qui laisse entendre à une riposte, elle ajoute : «  Oser alléguer que trois médecins auraient commis des violences, c’est honteux  ».
La représentante du ministère public note «  l’ambiance particulière du dossier qui a ému le monde médical et la classe politique  » se défendant néanmoins d’un dossier «  sous influence  ».

L’intervention de la ministre de la Santé

Elle oppose la gravité des faits à l’absence de casier judiciaire pour requérir des peines lourdes : douze mois de prison avec mandat d’arrêt contre Sabri A., huit mois avec mandat de dépôt contre Hamzi A. et six mois de prison ferme aménageables contre Sourour.

Me Guillaume Ghestem* en défense est courroucé :
«  Qu’on ne me dise pas que ce dossier est sans influence quand un ministre de la Santé et le maire de Tourcoing interviennent pour demander une réponse pénale ferme  ».
L’avocat demande le renvoi du dossier à l’instruction pour que tous les témoins soient entendus : «  on nous parle de quinze personnes qui ont participé ou assisté à ces violences. Où sont ils ?  »
Le tribunal lui donnera raison : «  Il y a des manques dans cette enquête » indiquera le président Mikael Simoens* considérant qu’il faut poursuivre les auditions et les investigations avant de pouvoir juger les prévenus.

 *RAPPELEZ VOUS DE CES NOMS
Source : Nord Eclair

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